Sunndalsøra - Trondheim

A voir vos commentaires, notre récit devait être un poil déprimant mais rassurez-vous, tout va bien. La crève de Matt est partie et on a retrouvé le soleil.
Du coup, en faisant 330kms en 3 jours et en zappant le camping intermédiaire qui n'existait que sur la carte, nous sommes arrivés au camping de Flakk, en périphérie de Trondheim, plus vite que prévu.
On a parfois de drôle de surprise avec les cartes norvégiennes, après les routes terreuses, les autoroutes qui déménagent, les campings qui disparraissent. Heureusement, le Nord est toujours bien au nord!!!

En quittant Sunndalsøra jeudi matin, le contraste est saisissant par rapport à la photo d'hier.
Petit cliché pour immortaliser un des fléaux des routes norvégiennes, les tunnels...
Celui-ci était assez court, 1200m mais c'estquand même pas très agréable.

Mer d'huile dans les fjord de Sunndal.

Autre fjord, autre ambiance: ici les paysages sont plus doux et les hautes falaises sombres ont laissé place à de petites collines toutes vertes et toutes arrondies.

Non,il ne pleut pas et il n'y a pas de vent à décorner des boeufs,juste une attaque de mini-moustiques affamés de sang frais.

Du coup, pour pas avoir la varricelle, on cache le plus de peau possible...

Vendredi, l'étape sera plus longue que prévue, disparition de camping oblige.

Temps agréable pour rouler et de biens beaux paysages encore traversés mais Matt, assez fatigué par nos grosses dernières journées, n'en profitera pas beaucoup et ne sera pas prompt à dégainer l'APN.

Nous allons donc transformer cette avance en journées de repos bien méritées, en profiter pour faire réparer la roue arrière de Matt (rayon cassé), visiter Trondheim et préparer le reste du voyage.

De Geiranger à Sunndalsøra: la pluie s'invite à la fête

Du sympathique et tranquille camping à 6km de Geiranger, on plonge tout d'abord vers le "parangon des fjords norvégiens" (sic le guide bleu) Qui dit parangon + patrimoine mondiale de l'UNESCO, dit "touristes à profusion". C'est donc à toute allure et en slalomant entre les "séniors profitant de leur retraite" (on ne saurait les blâmer!) que nous dévallons vers le village avant de remonter aussi sec par la "route des aigles" - que l'on distingue à droite de la photo ci dessus.

Le panorama le plus photographié du pays? Le GeirangerFjord et la cascade des 7 soeurs.

Arrivés au camping de Gudbrandjuvet (assez minable), on est parti pour 36 h non flotte de stop (ou l'inverse). On s'occupe comme on peut en jouant à une partie de frisbee aquatique ou en photographiant tout et n'importe quoi...

Le seul endroit au sec du camping. On a déjà eu plus bucolique...

36 heures plus tard (càd le 22), le soleil se montre enfin. La route est encore ruisselante.

Après la "route des Aigles" on va attaquer la "route des Troll" (Trollstigen, un autre lieu hautement touristique.)

Du coté que nous empruntons pour monter (le sud), la route est tranquille et pas trop raide. Pas mal de neige encore et des couloirs un peu de partout qui doivent être bien bons à descendre skis aux pieds

Arrivés au col, ca caille et la doudoune ne sera pas du luxe pour la descente.

De l'autre coté, la route descend abruptement et en lacets entre cascades et barres rocheuses. Le nombre de cars et de camping cars augmente soudainement...

Retour dans la vallée d'Åndelsnes où le soleil nous réchauffe difficilement.

On pose les affaires au camping puis on file voir l'autre coté de la montagne des Troll et sa fameuse paroi "Trollvegen" Avec ces 1700m de falaise dont 1000 verticaux, c'est une des plus haute d'europe. Le rocher, noir, herbeux et ruisselant, ne donne pas forcement hyper envie et pour moi (Matt) bien des faces des Dolomites sont plus impressionnantes et belles. C'est pourtant ici qu'en 1980 les tout premiers baseurs se sont jeté du sommet pour faire naître une nouvelle discipline...

Après 48h de pluie froide au camping d'Åndalsnes, le soleil repointe timidement son nez pour souligner la neige fraichement tombée au dessus de 1200m.

Au petit matin, une voix en anglais nous réveille et nous glisse sous l'abside de la tente des biscuits et des capuccino "for the breakfast". Un peu étonnés au début (on fait tant pitié que ça???) on ne sera pas mécontents de les déguster un peu plus tard avec une tasse de thé devant la télé et Wimbledon.... On ne sait toujours pas qui fut notre mécène.

Le 25, il est grand temps de repartir. Nous n'avons pas beaucoup roulé ces derniers jours et l'impression de piétiner mine un peu notre moral.

En haut du principal col de la journée, c'est pas le grand beau et la descnte s'annone glaçante.

Point positif de ce temps variablo-pluvieux: les lumières sur les fjords sont sympas!

Enfin pas toujours... Sunndalsøra est enfin en vue, les 140 kms au compteur vont quelque peu dissiper notre sensation de piétinement, même si à vol d'oiseau, c'est moins de la moitié qui a été parcouru. L'arrivée dans un super camping/AJ après l'enième drache de la journée sera un doux réconfort...

Ce matin, le 26, le temps est au beau, on va essayer d'avancer car le soleil n'est pas décidé à rester parmis nous. Il nous reste moins de 200kms jusqu'à Trondheim où nous retrouvons les parents de Matthieu lundi soir, cool, de quoi rompre la petite lassitude de ces derniers jours et nous booster pour la dernière ligne droite.

Suite au prochain épisode...

Cycling in the rain...

Lom - Geiranger 93 kms / 840m de D+

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A voir nos photos depuis le début de ce blog, on pourrait croire que toujours le ciel bleuoit et que jamais les gouttes ne choient! Il faut dire que dès que le ciel s'obscurcit, l'appareil photo a tendance à ne plus trop sortir de la poche arrière de la veste (tout comme la tête, du guidon).

Aujourd'hui mercredi 19 juin, nous étions un de ces jours où le ciel n'était pas des plus photogéniques... Nous avons bien tenté d'echapper aux gouttes avec un départ des potrons minets (6h30 pour les premiers tours de pédales) et un rythme endiablé (les 80 kms de faux plat montant avalés à 24 km/h de moyenne) mais rien n'y fit. La cavalerie nous a rattrapé une heure avant de basculer au sommet et ne nous a pas laché de la descente.

Arrivés au premier camping de Geiranger (voire même 6 kms avant) transis de froid, nous n'irons pas plus loin même s'il n'est que 10h15. L'appel de la douche brulante, du thé et du duvet est le plus fort...

Pas bien joli tout ca!

En fait, c'était pas si mal avant...

On sort tout l'attirail: gore-tex, surchausses, protège-sac.

Et on range l'appareil photo... du coup le col et la descente resteront à huis clos.

Petite ellipse: douchés, réchauffés, repus, nous sommes tout disposés à profiter de ce top camping avec une super salle TV/ordi ou nous sommes seuls... (avant l'arrivée des hordes batavos-germaniques) pour ravir nos chers et chères lecteurs/trices.

De Voss à Lom par le Nærøfjord et le Sognefjell

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Le beau temps est de retour lorsque nous quittons Voss et son ambiance footballistique dimanche matin. Nous avons pile poil 200 kms à faire pour rejoindre Lom, la répartition sur ces 2 jours dépendra des cuisses mais aussi (et surtout) de la météo.

C´est la Suisse par ici...

Au détour d'une variante imposée par le contournement d'un tunnel, une descente à 18% mais aussi une (enieme) cascade...On redescend dans le fond de vallée, le Nærøfjord ne va pas tarder a se decouvrir...

...ainsi que les hordes de touristes s'aglutinant dans la boutique souvenir fourmillante à Gudvangen, pause obligatoire pour prendre le bac.

Petite croisière-traversée sur le Naerøfjord, classé patrimoine mondial par l´UNESCO.

2 cars de français sont du voyage. Nous prenant au depart pour des norvegiens "car nous mangions du saumon" (sic!), le groupe tombe des nues en apprenant que nous sommes grenoblois et que nous sommes venu ici en vélo... Karo est en pleine discussion: "Non nous n'avons pas froid la nuit car nous avons des duvets..."

Retour sur la terre ferme pour la deuxieme partie de l'etape qui va nous emmener tout au bout du Sognefjord, le plus long des fjords norvégiens avec ses 204 kms...

A Sogndal après 110kms de selle, nous allons continuer encore un peu pour profiter de la météo et nous avancer un peu sur la route du Sognefjell. Cette route, culminant à 1440m, est la plus haute de Norvege... (enfin le "passage" le plus haut, car certaines routes en cul de sac culminent a plus de 1800m )
Le bivouac bien qu'un peu "en pente" est le bienvenu... 130kms et 1750m de D+ dans les pattes... Et pis il est 20h30 tout de même

Le lendemain, ca ne pinaille pas... La route s'élève régulièrement et les plus hauts sommets du Nord de l'Europe se dévoilent...
1400m nous arrivons sur un immense plateau. Derriere, la face est parcourue de traces de skis
La route perdue sur le plateau du Sognefjell. On remarquera qu'il n'y guère plus de neige ici à 1400m qu'au Kjerag dès 600m. Cela s'explique par le climat nettement moins pluvieux du coin (à 200km des cotes.)

Baaaaaaaaase!
Au point culminant de la route, un petite station de ski de fond. Une confirmation: les norvègiens n'amusent pas le terrain en skatting!

Ca bascule!

Durant la descente, le ciel devient menaçant.
On entre-aperçoit le Galdøpiggen et ses 2469m, point culminant de Scandinavie.

Bleu insolent contre ciel de plomb... Se faufilera t-on entre les gouttes?

Pas là...
On arrivera à Voss après une légère rincée... Heureusement le camping est 4étoiles, avec cuisine, sauna, salon...

La Stavkirke de Voss et ses 90NOK pour une visite que nous ne ferons donc pas... (90NOK=11,5 euros = 2 bières =7 kgs de Muesli FirstPrice = 4kgs de Spagetti Barilla)
Ceci dit, c'est "une des plus anciennes, datant de 1135, patatati patata"

La suite du programme: au moins 1 jour de repos à Lom (la meteo est deg pour les prochains jours...) puis on repique à l'ouest pour un autre Fjord classé: celui de Geiranger, puis la route des Troll (et une autre paroi de B.A.S.E) , avant de plonger sur Andalsnes...